Interview – EAST.
Bonjour, est-ce que vous pouvez présenter le groupe : votre rencontre, votre parcours ?
On s’est rencontré autour de la musique entre les concerts et les soirées électro Lyonnaises. EAST est ensuite né en mai 2012. Nous avons d’abord monté ce projet à deux (Christophe Raffin et Olivier Leclerc) pour composer notre premier EP en autoproduction « Into The Dawn » qui est sorti en janvier 2013. En parallèle de la composition de l’EP, nous avons défendu cet EP en live toujours à deux sur 2013 et depuis Octobre, nous sommes trois avec Nico pour la batterie et les pads
Comment se déroule la sortie du EP ? Quels sont premiers retours ?
L’EP se porte bien, il commence à être autonome et à être écouté à droite à gauche tout doucement.
Vous êtes content du résultat par rapport à ce que vous aviez en tête ?
Oui carrément !! Pour cet EP, nous avions souhaité densifier les textures et avoir une production énergique très proche de notre live. Daniel (Schlett) qui a mixé le disque a complètement compris ce désir.
Il y a des réminiscences du passé, de quelques courants musicaux identifiés mais en même temps une grande modernité dans la fusion : il y a une idée de départ, une intention ou vous êtes plutôt dans la spontanéité, la création au fur et à mesure ?
Nous composons dans le moment sans trop faire attention au style obtenu. Nous partons habituellement d’une structure rythmique assez dansante et entrainante et puis en répétition, nous calons les autres instruments et les voix. Nous sommes donc dans la spontanéité et la création au fur et à mesure…
Après, effectivement les influences sont assez multiples car nous écoutons autant des groupes historiques que des trucs actuels.
Justement, vous revendiquez des influences ?
Le public nous colle surtout l’étiquette coldwave et shoegaze… c’est plutôt cool, c’est ce qui ressort mais nos influences sont plus larges : cela va du post rock à la synth pop en passant par de l’électro noisy style Liars.
Vous écoutez quoi en général ? Vous aimez quoi ?
Plein de trucs : Liars justement, Fuck buttons , A Place To Bury Strangers , Soft Moon, Grandaddy, John Maus .. des trucs plutôt sombres quand même…
Des dernières découvertes, des derniers coups de cœur ?
Oui on aime bien dans les dernières sorties Gap Dream, Nothing, Total Control et aussi, le dernier Baxter Dury.
Des gens sur la scène musicale dont vous vous sentez proche humainement ou musicalement ?
Oui sur la scène lyonnaise des groupes tels que Rank, Israel Regardie, Lia Mice et aussi le Sonic, en salle de concert, qui nous a permis de jouer souvent en première partie de très bons groupes.
Vous avez d’autres influences : cinématographiques, littéraires ?
Oui on regarde aussi des films à la télé et on lit les magazines people 😉 mais effectivement nous apprécions autant le cinéma de la nouvelle vague que les films indé type Sundance. Et sinon on emmène toujours 2 ou 3 bouquins avec nous lors des séances d’enregistrements.
Ça semble compliqué aujourd’hui de faire de la musique en France, enfin, surtout de la faire écouter au plus grand nombre : beaucoup de projets de qualité, peu d’élus, difficile d’avoir des grands médias, de trouver des tourneurs… Vous vivez ça comment ?
Nous partageons ce constat. L’espace réservé à certains styles de musique est assez restreint. Ces styles peuvent intéresser le public, cependant les tourneurs et programmateur sont plutôt frileux et ne souhaitent pas trop prendre de risque. Dernièrement un programmateur nous a affirmé qu’il aimait notre musique mais qu’il avait peur que son public ne suive pas … tout est résumé.
Comment vous vivez l’exercice de la promo, les réseaux sociaux, etc. ?
Ce n’est pas notre truc. Après c’est un passage obligé. Idéalement il faudrait que quelqu’un s’en occupe pour nous. Et puis c’est assez compliqué à gérer car c’est une remise en question perpétuelle.
La suite c’est quoi ? Un album ?
On aimerait sortir notre premier album courant 2015, après continuer à jouer en live et pourquoi pas faire quelques festivals.