Polars Express – #1.



Harlan Coben, Sans défense – 5/10

Encore et toujours une histoire de disparition façon Coben (deux ados disparus aux États-Unis, l’un d’eux aurait été aperçu à Londres). On retrouve dans ce livre Myron Bolitar, (ex-basketteur des Boston Celtics, devenu agent sportif et enquêteur privé à ses heures perdues), et son alter ego Win pour une intrigue un peu molle qui met pas mal de temps à décoller. Un polar sans réelle aspérité, impeccable au niveau de la construction, comme d’habitude, mais avec un petit goût de déjà lu. Myron a été plus touchant… Pas son meilleur donc, correct pour un voyage en train un peu long, mais pas de quoi se relever la nuit.


Tana French, L’invité sans visage – 8/10

Nouveau volet des investigations d’Antoinette Conway de la brigade criminelle de Dublin. Pas de traces d’effraction chez Aislinn Murray, retrouvée morte alors qu’elle avait préparé un diner romantique. Une fille qui faisait tourner quelques têtes dans les pubs mais menait en apparence une vie assez terne. Évidemment, c’est beaucoup moins simple que cela… Si j’ai trouvé la première partie un peu lente, pas très accrocheuse, le livre bascule d’un seul coup et devient franchement prenant. Tourmentée par son propre passé et ses difficultés au sein de la Crim’, l’enquêtrice nous embarque dans une histoire assez intense et dans ses délires paranoïaques. Quelques scènes d’interrogatoires fascinantes et pas si courantes que ça dans ce genre de littérature.


Hervé Jourdain, Femme sur écoute – 8/10

Chassé croisé haletant qui met en scènes des personnages assez forts. Il y a Manon, strip-teaseuse, escort, presque mariée à un caïd incarcéré en préventive avec qui elle a eu un enfant. Lola une experte en cybercriminalité tourmentée par une santé fragile. Compostel, un flic dévasté par le suicide de son fils quelques années auparavant. Peu à peu les éléments se mettent en place formant une intrigue plus que solide. De facture assez classique quand à la trame narrative, ce polar s’avère une excellente surprise grâce à un réalisme épatant et des personnages complexes et attachants. Super polar d’Hervé Jourdain, un ancien de la Crim’ de Paris.


Steve Berry, La 14ème colonie – 4/10

Une sombre projet d’invasion du Canada par les Américains, une société secrète fondée lors de la guerre d’indépendance, un pacte secret entre Reagan et Jean-Paul II, des ex-agents du KGB bien décidés à faire tomber leur ennemi historique à coups de charges nucléaires : l’intrigue à tiroirs fait son job mais l’ensemble est vraiment trop « américain », trop mécanique, trop propre. Pas franchement mauvais mais sans âme et porté par des personnages vraiment trop caricaturaux. À réserver aux vacances au soleil quand vous avez la flemme de tout et qu’il est encore trop tôt pour un troisième mojito.


© Matthieu Dufour


 

 

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