Live report – Pastoral Division (Les 3 Baudets – 23 septembre 2014).
Sortir son premier album est un moment spécial, surtout quand on a passé de longs mois à chercher, peaufiner, tenter de trouver l’équilibre entre exigence, intentions et émotion. Fêter sa sortie sur scène un an après avoir terminé le mixage donne forcément un goût différent à la fête : on a du recul sur l’album, le sentiment du travail bien fait, on a envie de le partager enfin, de recevoir un retour du public. Mais on est aussi déjà un peu ailleurs, après, donc on arrive sur scène avec de nouvelles propositions, l’envie de faire mieux, différent, d’essayer autre chose, de se surprendre soi-même. Surtout quand on fourmille d’envies et d’idées comme François et Sébastien de Pastoral Division.
J’ai déjà dit tout le bien que je pensais de cet album dans une chronique (à lire ici : Endless Season) mais le live apporte clairement des clés supplémentaires pour apprécier la musique du duo. En un temps très court (le format des 3 Baudets est sympa car il permet de voir trois artistes par soir mais parfois une demi-heure c’est un peu juste !) les deux complices arrivent à nous embarquer dans leur univers, un endroit où la guitare électrique en tension permanente dialogue avec des machines en osmose, un lieu où les beats et les riffs se comprennent, se répondent et s’enrichissent mutuellement, où les voix se tapissent dans les nappes pour mieux jaillir le moment venu.
Si l’album forme un tout très cohérent, où l’émotion prime sur la grande qualité des textures sonores, des arrangements, le live donne un vrai relief aux titres et le groupe arrive à insuffler une énergie et une tension nouvelles et vraiment très intéressantes. Le tout en préservant l’essence et l’émotion de leur pop mélancolique. C’est à la fois cohérent avec leurs influences (des artistes aux projets et aux propos souvent assez radicaux), mais peut-être aussi une piste, un signe avant-coureur de la suite de l’aventure Pastoral Division, une intention esquissée de ce que pourrait être le disque suivant. Un vrai bon moment, 6 titres, une set-list représentative des différents nuances de l’album avec un mélange de morceaux en français et en anglais, bonne énergie, plaisir partagé. Seul regret donc, que cela s’arrête alors que le voyage venait juste de commencer…
A suivre évidemment.
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