Lonny – Avril Exil.


Avril Exil, se réveiller de ce mauvais rêve. S’extirper de cette torpeur lancinante. Exhiber ses plaies, ses blessures pour mieux cicatriser. Avril Exil, pratiquer la politique de la chair brûlée. Expier ses fautes, ses excès, manques, ses doutes. Avril Exil, il est temps d’oublier cette garce de mars mais pas encore temps de faire ce qu’il nous plait. Avril Exil, en équilibre. Avril Exil, dénicher un nouveau havre, une nouvelle île. Avril Exil, oublier l’ex, oublier qu’il n’est plus là.

Dans Avril Exil, il est question de rupture, de renouveau, de reconstruction, de ces moments de flottements, d’entredeux, de ces espaces flous où l’on se retrouve confronté à ses peurs d’abandon, à des cauchemars que l’on croyait réservés à l’enfance et au passé. Il est question du courage de fuir pour mieux se retrouver. Il est question d’espoir à l’horizon. Il est question d’amour comme toujours. D’oublier ses maux pour mieux retrouver ses mots.

Avec ce nouveau titre extrait de son futur premier album (mon dieu que l’attente va être longue !), Lonny enfonce le clou d’un folk bien plus vaste que son nom, d’un folk décomplexé, ample et ambitieux. Il y a bien sur cette mélodie imparable, qui telle une ritournelle enchantée s’insinue en vous pour ne plus vous lâcher. Cette mélodie comme un remède naturel au désespoir. Et puis il y a cette voix. Cette voix en équilibre permanent. Tour à tour proche comme une confidence qui nous comprend et infinie comme un horizon qui nous sourit. Vaste comme un nouveau continent à conquérir. Cette voix pleine de promesses. Celles d’un monde nouveau, un monde à (re)bâtir, un monde où la poésie, les nuances et le doute auraient droit de cité. Cette voix qui parle à nos peaux autant qu’à nos âmes. Cette voix comme une caresse fraternelle, comme un doux souffle de printemps.


© Matthieu Dufour


Le clip d’Avril Exil est signé Shanti Masud.


Lonny – Incandescente


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