Rémi Parson – Album 3 – Journal de bord – #3.

Entrée 3 | 8/01/2021
Presque six mois sans te griffonner, cher journal. Je te prie de m’excuser. C’est que l’année fut pleine d’aventures, de sorties dans les brasseries, au bar et dans les concerts… Not.
Oui, je l’avoue, j’ai mal vécu cette période. Ça me fait un peu honte, mais c’est comme ça. Et ça continue. Heureusement, pas de vases communicants de l’hébétude en musique et en mots. J’ai bien avancé et je suis ravi du résultat.
J’ai retrouvé l’ébauche d’une entrée que je te destinais plus tôt dans l’été. Alors libéré de l’appartement et des formulaires électroniques, même du masque, pendant quelques semaines, j’ai préféré en profiter autrement, au gré des marchés du terroir, au son des reprises flûtées de Horse with no name, et ne rien te dire. Voici quand même un bout de ce que je comptais te raconter : Delphine m’envoie un lien vers un cours, forcément magistral, sur le langage corporel des leaders. J’hésite à cliquer mais je préfère tout de même retourner à l’écriture de la chanson du moment. Castor Junior. Titre de travail, mais qui devrait finalement rester, tant elle est bricolée, (s)coûte que coûte. Très bien ça, Castor Junior.
C’est du passé tout ça, Castor Jr. est dans la boîte, rechantée, mixée. Quant aux blagues amères sur ma vie de start-upper, elles ne me font même plus rire jaune.
Cela dit, comme je tentais de le décrire, toujours dans cette triste ébauche : ça ressort là, comme le glaçon difforme des bouteilles de Cristaline gelées. Difficilement, en cassant les bords.
Je me souviens, c’était ça. Pour chaque syllabe et chaque rime.
Et j’ai eu peur de ne pouvoir raconter que cela, ce confinemennnnttt. En plein. En creux. Comme un Calogéro encore plus cheap. L’angoisse, journal chéri. Mais en fait non, j’ai puisé à d’autres sources. Parfois lointaines et maigrelettes, mais… Ouf.
État des lieux : sept chansons finies, finies – prises voix à Aix-les-Bains chez Jef (je te raconterai) – 4, bientôt 5, mixées. Une huitième fraîchement écrite. Plus que deux – dont les musiques sont prêtes. Depuis belle lurette.
Eh oui, c’est étrange, il y a cette coupure dans le processus. J’aime beaucoup cette cerise d’urgence, incongrue sur une forêt noire de procrastination, de pannes, de phases d’infusion, d’observation, érigée sur presque 4 ans.
À très vite, puisqu’on touche au but.
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