Rémi Parson – Album 3 – Journal de bord – #6.

Entrée 6 | 23/03/2021
Temps d’arrêt au terme d’une séquence très fournie. Une première version du mastering m’a été livrée. Moi qui ne suis guère perfectionniste, en tout cas pas à ce genre de jonction, j’étais plutôt heureux. J’ai pu monter le volume très fort, m’abimer les oreilles. Mais on va retoucher ici et là, des mégahertz ou des joules, je ne sais plus très bien. La pochette attend dans un drive, avec ses marges turquoise et roses. Le clip est tourné. On est allé en forêt de Vendresse, dans les Ardennes, avec les amis Jo et Rémi de Flying Saucers pour faire cache-cache derrière les pins, courir entre les souches et dérouler de la couleur contre l’écorce et le ciel. C’était priceless.
Le disque sortira donc plutôt en septembre, à la rentrée, quoi. Mais d’ici là, j’ai du boulot. Commencer peut-être à répéter, à trouver une astuce pour faire sonner ces morceaux en live, 35 pistes, 50 pistes, avec mes seules deux mains qui n’utilisent pas tous leurs doigts. Appelez-moi, je viendrai. Et ça me mettra un peu de pression.
Alors je traîne sur des forums, lisant en diagonale, usant du ‘pomme F’ pour vérifier mes intuitions – qui sont en fait assez arbitraires – pour telle ou telle machine. “This player will play two channels of WAV (or AAC, MP3, AC3), so you would need four of them plus a LAN hub”. Ce sabir cybernétique me ravit. Quelle évasion ! Comme un voyage extatique, et forcément mutique, au pays des geeks. Contemplation pure. Les discussions datent de 2006, 2007. J’étais tout frais à Londres à cette époque, sans doute dans le même état d’hébétude à dire yes, yes ou sourire, à quasi presque tout.
Dehors il fait beau, mais je bascule sur YouTube pour visionner quelques tutos. Les XLR ou autres câbles ne rentrent pas jusqu’au bout dans le Alesis HD24, mais rien de bien sorcier si l’on possède un tournevis. D’autres ont un châssis robuste mais c’est la mémoire HDD qui laisse à désirer ou l’automation. Bref, un vrai régal. Puis direction Le Bon Coin et Ebay, fenêtres ouvertes simultanément comme un montage de film d’action, et je navigue de l’une à l’autre, dangereusement comme à sauter entre deux gondoles sous le feu nourri de mitrailleuses pétaradantes.
Ma vie est un blockbuster.
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