Photo Sensible.
Un véritable regard, des photos dont se dégagent une puissance, une évidence assez bluffantes, et qui en même temps touchent au plus profond de soi, quelque chose de délicat, de vrai et de fragile, comme une part d’humanité enfin retrouvée dans une époque qui en manque cruellement. Comme une voix qui chuchote à nos tripes, à l’intime, à notre âme. Photo sensible.
C’est la force de la simplicité apparente : pas d’effets spéciaux, pas de bluff. Les sujets, les lieux, un regard. Une empathie assumée, non trafiquée. La vérité nue. A rebours d’une tendance actuelle et plutôt pénible de la « photographie Dali » où les artistes sortent les muscles et rivalisent de trucs et astuces (avec talent souvent, il faut leur reconnaitre) pour tout enjoliver, sur-jouer, « sur-réaliser » des scènes, des mondes qui se figent dans une beauté glacée et sans vie. Même quand il met un peu de magie ou de la fantaisie dans son sujet (Madame Lapin par exemple) c’est fait avec finesse, intelligence et une poésie familière et proche. Bref, à mon humble avis, un retour aux sources salutaire de cet art.

Il y a plein de belles choses à voir : ses séries sur Montreuil et Belleville sont superbes, les photos de concerts, artistes, musiciens sont impressionnantes, ce qu’il fait avec Roxane Loiseau est très intéressant aussi. Nous y reviendrons plus longuement à la rentrée lors d’un entretien où il nous parlera de son travail, de ses inspirations, de sa vision de la photo et de musique sûrement. En attendant vous pouvez visiter son Flickr, c’est par là : Flickr Jean Fabien.

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