La Rive.

Là-bas. Sur la rive.

Là-bas. Sur la rive.

« Quelque part ailleurs, dans un monde aux frontières hachurées, un bout de monde, une fin de terre, quelque part vers Orsenna ou Maldoror peut-être, aux confins d’un nouveau Farghestan, ou ici, ou pas très loin, là de l’autre côté du périphérique ou à l’orée de cette forêt touffue, ailleurs, il y a une ancienne métropole oubliée, une ville fantôme, une cité hantée. C’est ce moment juste avant l’aube, quand tout est plus sombre encore. Ce moment où la pièce tourne encore sur elle-même dans cet air sombre et humide. Là-bas, à ce moment précis, il y a cette ville, aux contours incertains, mal définis, aux rues mal dessinées, traits de craie, déchirures cimentées, ravines déformées, elle est envahie de brume cette ville, ou de pollution, on ne sait plus très bien, c’est l’hiver, ou pas d’ailleurs, on ne sait plus. Là-bas, dans cette ville aux contours incertains, à cet instant précis, sombre et indécis, il y a un homme, moi je suppose, cet homme déambule, à la recherche de son amour échappé, d’un abri de fortune, des chimères égarées ou d’un trésor caché, d’un passage, d’une trouée, d’un balcon en forêt, d’une foi nouvelle ou d’un brin de poésie. »

Ainsi commence « La Rive », texte que je ne sais pas qualifier, des mots posés, en urgence, de façon compulsive sur le papier à l’écoute d’une musique, de textes, de chansons qui ne me quittent plus depuis qu’elles ont débarquées ici bas. C’est aussi une façon de répondre à la question posée dans « À quoi ça rime ? »

© Matthieu Dufour

Pour télécharger et pouvoir lire la suite en pdf c’est ici que ça se passe : La_Rive

la rive

La_Rive

Et pour retrouver l’univers musical à l’origine de ce texte (ce qui en soi est plus important que ces mots), il faut aller là sans tarder : http://larive.bandcamp.com/