Une poignée de chansons pour 2016.
Pourquoi 8 et pas 5 ou 10 ou 50 ? Je ne sais pas trop comme d’habitude. Je n’ai pas voulu en faire un exercice de style, une démonstration. Je n’ai pas voulu chercher, forcer les souvenirs, parcourir le blog à la recherche de titres oubliés. J’ai privilégié l’instinct, la mémoire, j’ai laissé revenir les mélodies et les mots qui parfois s’installent en tête dès le réveil. Bref, cette année il y a 5 reines de coeur et 2 princes charmants.
LOU – Ça revient – Bien plus qu’une chanson de l’année, une chanson de l’éternité.
LOU c’est bien plus qu’une chanson, que de la musique, ce sont les mots surgis de nos rêves évanouis sur la pointe de leurs pieds tendus vers un coeur vacillant, ceux de nos visions somnambules, de nos envies cachées sous la peur de trop bien, de trop mal faire, ce sont les murmures indicibles de mes vertiges soyeux, les silences joyeux de mes chagrins invincibles, les souvenirs flous de ces instants si précis, LOU c’est la vie, la mort, la vie, LOU c’est l’art et la matière, l’art de l’enfance, des envies d’école buissonnière, la peau fine des chevilles épuisées qui s’enfoncent dans les sables émouvants de la beauté, les mots de LOU, les notes de LOU, la chair salée des corps séparés, la vie des âmes gâtées, la vie des âmes égarées, et encore la vie, jusqu’à la fin, les mots de LOU ce sont les gris de ces nuits sans sommeil, l’espoir fatigué mais jamais terrassé, ces regards qui en disent long, LOU c’est hier, aujourd’hui, ou demain peut-être, LOU c’est maintenant, ici et nulle part ailleurs. Demain peut-être. LOU, c’est toujours, depuis toujours, pour toujours. Et ce chagrin. Toujours. Ça revient, ça revient. Encore.
Rémi Parson – Messe des officiers – Tourne en boucle depuis sa sortie. Plus ça va et plus ce type m’épate et me touche. Rien à faire, ça marche à chaque fois. Quelque chose de l’âme soeur.
Leopoldine HH – Le garçon blessé – Difficile de ne choisir qu’une chanson dans cet album monde impressionnant de force, d’émotion, de densité et de classe. Mais celle-là m’emporte à chaque fois. C’est comme un chavirement renouvelé.
Pauline Drand- I see beauty – Relecture impeccable de Karen Dalton par une future (déjà) grande de la chanson. Beauté pure et flamme fatale pour quelques instants de grâce.
Eskimo – Déséquilibre amant – Chanson de haute volée sur un EP magnifique. Quand Marie chante en français, ça me retourne.
La Féline – Trophée – Agnès Gayraud nous prend à revers en dévoilant une nouvelle incarnation, guerrière, sensuelle, sauvage. C’est beau, c’est classe, c’est fort.
Du très bel album Élégie de Katel, Cyclones.
Benjamin Biolay – Pas sommeil – Ah les cordes à 3.17… Quel talent ce type quand même.
Matthieu Dufour
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